Trop déçu par l’action des politiques ces dernières années, Nicolas Hulot, 55 ans, animateur et producteur de télévision a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, ce mercredi 13 avril, sur le site 2012hulot.fr puis lors de son discours prononcé à Sevran (Seine-Saint-Denis).
“J’ai pour ma part franchi un cap. Jusqu’ici je crois que mon mode d’engagement a été utile. En conscience, j’estime qu’il doit passer maintenant à une autre étape. J’ai donc décidé d’être candidat à l’élection présidentielle et de mettre au service du changement le capital de confiance que j’ai pu accumuler auprès des Françaises et des Français”, explique Nicolas Hulot dans une tribune au Monde.
Voir le récit de son engagement écologique et du parcours médiatique de ces dernières années réalisé par Le Monde.fr.
Lors de l’annonce de sa candidature, Nicolas Hulot a mis l’accent sur le social et la jeunesse. «Mon inquiétude et mon espoir vont d’abord vers les jeunes», et notamment ceux qui habitent en banlieue. L’écologiste veut leur dire «que la justice sociale est aussi et surtout déterminée par la réalité écologique.»
Le changement de cap est le maître-mot de cette campagne et son slogan. «L’heure n’est plus au pacte écologique [lancé en novembre 2006 par la Fondation de Nicolas Hulot et signé par les 10 candidats à l’élection] mais à un nouveau contrat social et écologique», lance Nicolas Hulot, soulignant l’urgence d’agir.
Il sollicite pour cela le soutien de l’ensemble des écologistes et plus particulièrement du parti Europe écologie-Les Verts vers qui il se sent le plus proche.
Au passage, la majorité présidentielle en prend pour son grade. «Le projet d’un nouveau modèle de développement est de mon point de vue incompatible avec les politiques que le pouvoir en place et sa majorité développent en France», estime-t-il, prévenant qu’aucun «compromis politicien» ne sera fait lors de cette élection présidentielle. «Il n’y aura aucun soutien automatique à qui que ce soit», annonce le candidat, également à l’attention du Parti socialiste.
Apprécié de l’opinion publique française, Nicolas Hulot fait cependant l’objet de critiques sévères. Il est par exemple présenté par les représentants français du courant décroissant comme un homme surmédiatisé, acceptant des fonds de la part de grandes entreprises considérées comme polluantes à l’image d’EDF, ou L’Oréal.
2012, une course présidentielle qui s’annonce mouvementée…