A la suite de la catastrophe nucléaire qui a touché la ville de Fukushima, le 11 mars dernier, près d’une cinquantaine de voitures d’occasion, en provenance du Japon et dégageant un taux trop élevé de radioactivité, ont été saisies ces dernières semaines sur le port de Vladivostok, en Extrême-Orient russe.
Les voitures seraient contaminées au césium-127 et à l’uranium-238 et leurs niveaux dépasseraient de 2 à 6 fois la norme. Elles sont pour l’instant isolées et gardées par la douane, qui attendent les conclusions des autorités sanitaires. Les particules échappées de la centrale ont pu se déposer sur des routes ou par-dessus les véhicules, les pneumatiques. Le danger pour la santé serait de porter les mains sur les parties radioactives et de la porter à la bouche.
« Si les voitures sont considérées non dangereuses, elles seront remises aux propriétaires, dans le cas contraire, elles seront renvoyées au Japon », a expliqué un responsable des douanes, Roman Famine.
Mais voilà, c’est près de 30 véhicules d’occasion en provenance du Japon qui arrivent, chaque jour, par navires dans le port de Vladivostock situé à seulement 1.000 kilomètres de la centrale japonaise de Fukushima.
La semaine dernière, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a demandé de continuer de surveiller de près le niveau de la radioactivité dans la région. « Je pense qu’il faut poursuivre le contrôle le plus minutieux de la situation » en Extrême-Orient, a-t-il ainsi déclaré, ajoutant : » nous savons bien que la situation ne s’améliore pas » à la centrale japonaise de Fukushima.
Reste que si la Russie a « l’honnêteté » de nous informer des traces de radioactivité… telle ne pourrait pas être la réaction de tout le monde, certains pouvant profiter de l’aubaine pour – notamment – acheter à moindres frais des véhicules – ou d’autres biens en provenance du Japon – pour les revendre moins chers dans nos contrées …
De même, alors que la pénurie de pièces détachées en provenance du Japon se fait d’ores et déjà sérieusement ressentir, certaines considérations financières pourraient pousser certains à utiliser des composants plus ou moins radioactifs …
Interrogé par La Tribune, Philippe Dubiau, chef de service du chef du service « situations d’urgence et organisation de crise » à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) estime « tout à fait possible, une contamination de voitures par du césium 137« . Mais si des objets manufacturés radioactifs arrivaient en France, ils seraient immédiatement détruits.
Les principaux ports français (Marseille, Le Havre, l’outre-mer) ont décidé, toute fois, de renforcer les contrôles en particulier sur les produits alimentaires.
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