Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, le gouvernement britannique veut décréter la fin des dates de péremption sur les produits alimentaires, exceptés les laitages et les crustacés.
Chaque année 8 millions de tonnes de denrées alimentaires, dont 5 seraient encore consommables sont jetées Outre Atlantique. Le coût de ce gachis alimentaire est estimé à 14 millions d’euros soit 795 euros en moyenne par an pour chaque foyer.
La confusion des britanniques entre les mentions « best before » (« meilleur avant ») et « use by date » (« date de péremption »), les amènerait à jeter plus facilement le contenu de leur frigo et de leurs placards.
D’après Charles Pernin, chargé de mission consommation à l’association Consommation Logement et Cadre de Vie, « les gens jettent des produits non périssables comme les pâtes ou les biscuits, si les dates sont périmées. Ces produits sont encore consommables, c’est un vrai gâchis ».
Le gouvernement prévoit que seules des étiquettes fournissant des informations quant au risque de laisser la nourriture trop longtemps dans les placards, pourraient être autorisées,
En France, aucune mesure n’a encore été prise sen raison du principe de précaution. En effet selon Patrick Serog, médecin nutritionniste, cette mesure est inappropriée : « il existe un danger pour une partie de la population qui pourrait consommer des aliments périssables, c’est inadmissible du point de vue sanitaire ».
L’Enquête nationale sur la collecte des déchets en 2007 révélait que chaque Français jetait chaque année 7 kilos de nourriture non entamée et encore emballée.
En prenant ces décisions le gouvernement britannique espère ainsi que nos voisins réapprendront à utiliser les restes. Les Français suivront-ils un jour leur exemple pour apprendre à gaspiller moins ?