L’Union mondiale pour la nature  (UICN) a publié le 18 Avril une étude indiquant la possible disparition de plus de 40 espèces de poissons méditerranéennes au cours des prochaines années en raison de la surpêche.

Selon son rapport dans le cadre de sa liste rouge des espèces menacées,  l’UICN estime que plus de 8 % des 519 espèces et sous-espèces de poissons marins indigènes étudiés ont été classées dans les catégories menacées [en danger critique, en danger ou vulnérable].

Parmi les 15 espèces les plus menacées « en danger critique », 14 sont des requins et des raies.

Parmi les 13 espèces ‘‘en danger », 9 sont également des requins ou des raies.

Parmi 15 espèces « vulnérables », 8 sont des requins et 7 appartiennent à la famille des poissons osseux.

De nombreuses espèces sont ainsi menacées : requins, raies, dauphins, baleines, tortues, oiseaux marins. L’UICN se focalise notamment sur le thon en Méditerranée dont la population connaît une baisse de son potentiel de reproduction d’environ 50% depuis 40 ans.

L’UICN dénonce les techniques de pêche : lignes de pêche, filets maillants de fond et de chalutage, filets dérivants. Malgré la législation en vigueur afin de les interdire, certaines de ces techniques destructrices sont utilisées illégalement par des pêcheurs peu scrupuleux.

La surpêche n’est pas la raison évoquée par l’UICN, les recherches en eaux profondes sont également pointées du doigt comme l’autorisation accordée l’an passé par les autorités françaises au groupe britannique Melrose Resources  pour rechercher du gaz et du pétrole non loin du sanctuaire Pelagos : sanctuaire pour les mammifères marins notamment.

L’UICN voit comme solution le renforcement la réglementation sur la pêche, la réduction des quotas de pêche, la création de nouveaux sanctuaires marins mais surtout la mise en place d’ une pêche plus durable !