Du cannabis pour dépolluer autour de Fukushima

Suite à l’incident nucléaire survenu en mars dernier au Japon, les scientifiques cherchent partout des solutions pour décontaminer un espace radioactif de 20 km autour de la centrale de Fukushima. Une des solutions sérieuses et envisageables énoncées, ces derniers jours, par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), serait d’utiliser des plants de cannabis.

En effet, testé en 1998 sur le site de Tchernobyl par la Consolidated Growers and Processors (CGP), l’entreprise Phytotech, et l’ Institute of Bast Crop d’ Ukraine, le cannabis possède des vertus réparatrices tout comme le tournesol, le colza ou encore le roseau. Ses racines pourraient jouer le rôle de filtreur et purifier le sol en absorbant près de 80% des métaux lourds  radioactifs (Uranium, Césium-137, Strontium-90) présents dans une zone contaminée. On appelle le processus de dépollution des sols par les plantes : la phytoremédiation.

Cependant cette solution ne serait pas prête de fleurir pour le moment…

« Tout le monde en rêve, indique au JDD.fr  Henri Métivier, rédacteur en chef de la revue Radioprotection et auteur pour l’OCDE de rapports sur l’accident de Tchernobyl. Mais l’histoire du cannabis, c’est peut-être une bonne plaisanterie. »

Roland Desbordes, président de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), en explique le principe : « L’idée, c’est d’utiliser des plantes qui fixeraient la radioactivité et l’amèneraient dans la tige. En coupant les tiges, vous extrairiez la radioactivité du sol. » Il faudrait ensuite se débarrasser de cette récolte polluée, éventuellement en l’incinérant. Mais les cendres constitueraient autant de déchets radioactifs.

D’autres solutions sont encore en cours d’études. Parmi elles, on peut noter le nettoyage systématique et sans relâche sur des espaces limités (routes, toitures, etc.), l’enfouissement profond du césium, l’interdiction de zone pendant des centaines d’années.

Pour conclure cette information et détendre un peu l’atmosphère,  petit retour en image sur le lapsus du premier ministre français qui voulant citer le gaz de schiste s’est trompé et l’a appelé « Gaz de shit ». Cela n’a pas échappé aux députés qui ont rit sans trop de modération sur un sujet pourtant quelque peu épineux en France.

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