Création d’un Centre national d’alerte au tsunami en France dès 2012

Suite à la catastrophe naturelle survenue en mars dernier au Japon, un Centre national d’alerte au tsunami va être mis en place en France, à partir de 2012, a annoncé le sénateur Roland Courteau, ce mercredi 27 avril.

En effet, la France est loin d’être épargnée par un éventuel phénomène naturel de ce genre et en a même était la victime plus d’une fois.

  « Depuis le XVIIIe siècle, on dénombre 22 tsunamis en Méditerranée, dont un en 1979 qui a fait 11 morts entre Nice et Antibes. » , souligne le sénateur.

 Ce Centre national d’alerte (CENALT), en cours de construction mais opérationnel dès juillet 2012, couvrira une zone sensible comprise entre les Açores et la Sicile. En effet, comme l’explique 20 minutes, l’activité sismique en Méditerranée peut s’avérer intense, particulièrement au niveau de l’Algérie, en raison des mouvements tectoniques des plaques africaine et européenne qui peuvent engendrer des tsunamis, selon leur puissance.

 La structure sera contrôlée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) sur son site de Bruyères-le-Chatel dans l’Essonne.

 Au total, le centre réceptionnera donc les mesures venues de 75 stations sismologiques et de 75 marégraphes situés tout au long des zones côtières. Un dispositif qui devrait permettre de déclencher une alerte dans un délai de 15 minutes et de transmettre l’information aux préfectures concernées.

Un vrai programme d’alerte au tsunami avec trois sites pilotes

Parallèlement, trois sites pilotes vont voir le jour. Ils serviront à «établir les scénarios de hauteur des vagues en fonction du contexte géographique. Une côte en pente douce est par exemple particulièrement propice à la création de très hautes vagues». Ces trois sites se situeront dans le Golfe du Lion, dans le Var, et dans les Alpes-Maritimes entre Juan-les-Pins et Villeneuve-Loubé. L’un de ces trois sites sera également désigné pour «faire de la sensibilisation auprès de la population». Le sénateur insiste effectivement sur l’apprentissage aux bons comportements en cas de catastrophe. «Au Japon, 120.000 personnes ont sauvé leur vie car elles savaient exactement ce qu’il fallait faire une fois l’alerte donnée.» La France n’a pratiquement, quant à elle, «aucune culture du risque» et demande également qu’une «sensibilisation à ces phénomènes soit faite dans les écoles».

D’autres centres d’alerte, en Italie et en Turquie, pourraient aussi voir le jour, ce qui permettrait de mettre en place un véritable réseau d’alerte régional sur le pourtour de la Méditerrannée.

Si Roland Courteau se réjouit de la création de ce centre d’alerte, il regrette en revanche que la situation n’avance pas aussi vite pour la zone Outre-Mer, «une zone à risques». «L’Outre-Mer pourrait bientôt être couverte par le centre d’alerte d’Hawaï, mais pour l’instant nous ne dénombrons que quelques instruments de mesure…»

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