La Niña : le dernier cycle du phénomène météorologique arrive à son terme

Selon l’OMM : l’Organisation météorologique mondiale, le phénomène cyclique climatique la Niña, ayant lieu tous les 3 à 5 ans,  caractérisé par un refroidissement intense des eaux tropicales de l’océan Pacifique Est, devrait prendre fin dans les semaines à venir . L’OMM estime que « des conditions quasi neutres – avec des températures de l’océan, des régimes de précipitations tropicales et des vents atmosphériques au-dessus du Pacifique équatorial proches de la moyenne à long terme » sont à attendre pour le milieu de l’année.

Ce phénomène. ayant débuté l’été 2010, a atteint son intensité maximale en Janvier est responsable de pluies diluviennes dans certaines régions (Australie, Indonésie, Asie du Sud Est et Nord de l’Amérique du Sud) , de sécheresse dans d’autres ( Est de l’Afrique équatoriale, Centre de l’Asie du Sud-Ouest et Sud-Est de l’Amérique du Sud) ainsi que de la mort de centaines de petits manchots bleus en Nouvelle Zélande en raison du manque de stock de poisson.

Continuez la lecture pour en apprendre plus sur le phénomène La Niña…

Qu’est ce que la Niña ?

La Niña est le phénomène inverse d’El Niño plus connu qui lui se caractérise par le réchauffement des eaux de surface au large de l’Amérique du Sud (Pérou et Équateur).

En temps normal, au milieu du Pacifique Est , les vents dominants soufflent vers l’est et les vents de couche dense de l’atmosphère entraînant le déplacement des eaux chaudes de surface vers l’ouest (Indonésie, Philippines, Australie). Ce brassage des eaux superficielles provoque une remontée des eaux froides (upwelling)  le long de la côte sud-américaine (Pérou) .

Pour des raisons encore méconnues, tous les 3 à 5 ans, les alizés soufflant vers l’ouest se renforcent intensifiant le déplacement des eaux chaudes de surface de cette région en direction du continent asiatique. La remontée d’eau est alors intensifiée et amène ainsi en surface plus d’eau froide qu’à l’accoutumée auprès des côtes sud américaines ( 3°C à 4°C sous la normale).

Distribution de la température dans l’Océan Pacifique lors d’une période La Niña.

Quelles sont les conséquences de La Niña ?

Parmi les répercussions habituelles de La Niña, on note des moussons plus humides et des inondations sur le sous-continent indien; des pluies torrentielles et des crues en Asie du Sud-Est et en Australie Nord et Est; des hivers frais et humides en Afrique du Sud-Est; un climat chaud et sec le long de la côte du Pérou et de l’Équateur et des hivers canadiens plus froids et plus neigeux.

La Niña influence aussi la formation d’ouragans plus intenses dans l’Atlantique Nord, augmente le risque d’incendies en Floride.

Au cours du 20e siècle, la planète a connu 18 La Niñas par rapport à 25 El Niños. Il est rare qu’un cycle El Niño soit suivi d’un cycle La Niña.

A quand le prochain ?

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Une réponse à “La Niña : le dernier cycle du phénomène météorologique arrive à son terme

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