Le gouvernement français a décidé, jeudi soir, d’« interdire l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures par fracturation hydraulique« .
Cette technique jugée extrêmement polluante inquiétait, depuis plusieurs mois,les écologistes, la population locale ainsi que certains élus.
La loi proposée initialement par Christian Jacob visant l’interdiction de l’exploration complète des gaz de schiste n’a pas fait l’unanimité : le texte voté ici ne ferme pas définitivement la porte à l’exploitation de ces hydrocarbures et autorise des « expérimentations réalisées à seules fins de recherche scientifique » pour la fracturation hydraulique.
Les permis d’exploitation accordé aux entreprises Schuepbach, GDF, Total et Devon ne sont pas annulés. Celles-ci devront présenter sous 2 mois la technique d’extraction qu’ils envisagent. Le non respect d’engagement de non utilisation de la techique d’hydrofracturation entrainera uneabrogation des permis.
Malgré cette avancée, les écologistes restent sceptiques comme le sénateur écologiste Jean Desessard : « L’interdiction de cette seule technique laisse toute latitude à la mise en oeuvre d’une autre méthode toute aussi dévastatrice« .
De plus des associations de protection de l’environnement (Greenpeace, Les Amis de la Terre et le Réseau Action Climat-France) s’alarment des conséquences d’une autorisation à but scientifique de la technique fracturation hydraulique. Et Nathalie Kosciusko-Morizet de les rassurer en déclarant « il n’y aura pas d’expérimentations scientifiques sans une nouvelle loi »
Malgré cette avancée, le dossier est loin d’être clos et fera, pour sûr, à nouveau parler de lui …
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