Dans l’état du Montana, le 2 juillet dernier un pipeline de la société Exxon Mobil a rompu, provoquant le déversement de 750 à 1 000 barils de pétrole (120 000 et 160 000 litres) dans la rivière du Yellowstone.
Alors que l’EPA l’agence fédérale pour la protection de l’environnement signale la présence de sites pollués à 160 kilomètres en aval du point de rupture, Exxon Mobil Pipeline Co nie les dommages sur la faune et la flore locales et affirme que « du pétrole a été découvert à 5 miles (environ 8 km) en aval de l’emplacement du pipeline et d’autres signalements sont en cours d’investigation« .
La rivière Yellowstone, le plus long cours d’eau sans barrage des Etats-Unis hors Alaska, a donné son nom au célèbre parc naturel au Nord Ouest des Etats-Unis. Le pipeline, long de 113 kilomètres, traverse la rivière à une profondeur de 2,4 mètres.
Le parc national Yellowstone contient deux tiers des geysers de la planète et est inscrit sur la liste des réserves de biosphère depuis 1976. Cette marée noire vient donc souiller un patrimoine naturel d’exception mais aussi poser problèmes pour les agriculteurs de l’est du Montana privés de l’eau d’irrigation dont leurs cultures dépendent.
C’est la crue de la rivière engendrée par l’augmentation des précipitations et la fonte des neiges ces dernières semaines qui aurait provoqué la fissure du pipeline via les débris emportés par le courant.
En 2010, le département fédéral américain des transports avait adressé un avertissement à Exxon : sept violations des règles de sécurité avaient été notées sur le pipeline en question.
L’étendue des dégâts fait l’objet d’avis contradictoires avec d’une part les associations de protection de l’environnement s’alarmant de cet incident et d’autre part la société Exxon Mobil et le gouverneur du Montana affirmant qu’il est trop tôt pour évaluer ces dégâts.
Des conséquences à suivre dans les prochaines semaines…
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