Alors que la polémique avait fait rage en France en 2010 entrainant la surpression d’une éventuelle taxe carbone jugée non conforme à la Constitution, l’Australie, elle, n’a pas fait dans la demi mesure en instaurant une contribution carbone pour les gros pollueurs.

L’Australie, dont le taux d’émissions de CO2 par habitant est parmi les plus élevés au monde, impose cette nouvelle taxe carbone aux 500 plus gros pollueurs du pays pour un montant d’environ 17 euros par tonne de CO2 émis dans l’atmosphère (3 euros de moins qu’en Europe).

La chef du gouvernement, Julia Gillard, avait pourtant affirmé, lors de sa campagne électorale de 2010, qu’il n’y aurait pas de taxe carbone.  Ainsi les groupes miniers, les compagnies aériennes ainsi que les membres de l’opposition au gouvernement ont émis de fortes critiques à son égard craignant une baisse de leur production et estiment qu’elle va coûter des milliards de dollars aux contribuables.

L’Alliance Australienne, regroupement d’industriels, lance alors une campagne de protestation. Les compagnies aériennes comptent répercutée cette taxe sur le prix du billet d’avion l’augmentant de 3 euros environ. La hausse du prix sera proportionnelle à celle de la taxe carbone dont l’augmentation progressera au fil des ans.

Rappelons que l’objectif initial de la taxe carbone est d’inciter les compagnies à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et ainsi d’avoir une moindre répercussion sur le changement climatique dû à ces émissions.

Mise en place mi-2012 en Australie, la taxe carbone n’a pas fini de faire parler d’elle…