Le pont de Blackfriars qui va être doté de 4 400 panneaux photovoltaïques a vu ses travaux débuter il y a 2 jours.

Cette installation est réalisée dans le cadre d’une rénovation de la station de Blackfriars située entre la cathédrale St-Paul et l’ancienne gare Eurostar de Waterloo au cœur même de la capitale anglaise.

Le pont ferroviaire, qui enjambe la Tamise, sera équipé sur 6 000 mètres carrés de panneaux solaires de dernière génération fournis par l’entreprise Sanyo spécialisée dans l’énergie solaire. Cette couverture photovoltaïque, qui permettrait de produire 900 000 kilowattheure (KWh) par an, soit environ la moitié des besoins énergétiques de la station de métro rénovée Blackfriars, devrait être achevée en mai prochain avant le début des Jeux Olympiques de Londres le 27 juillet.

L’installation permettrait une économie annuelle de 511 tonnes de CO₂.

Cette nouvelle station devrait permettre de la circulation de trains plus longs sur la ligne reliant Bedford à Brighton par Londres. Ce sont 24 trains par heure qui desserviront cette ligne de métro.

Ce projet a vu le jour en raison de l’engagement de la compagnie ferroviaire britannique Network Rail (l’équivalent britannique de Réseau Ferré de France) de diminuer de 25% les émissions de dioxyde de carbone par kilomètre parcouru et par passager.

De plus la station verra également une amélioration éco-énergétique avec la collecte des eaux de pluies et l’installation de puits de lumière pour favoriser l’éclairage naturel.

Véritable défi technologique devant s’intégrer dans une architecture de style victorien ,ce pont est une avancée technologique importante puisqu’à ce jour, il n’existe qu’un seul autre exemplaire de pont solaire et celui-ci se trouve à Brisbane en Australie.

La société Solarcentury, leader en Angleterre, assurera la pose. «La plupart des gens l’ignore, indique son directeur général, Derry Newman, mais plusieurs centaines de bâtiments dans la capitale sont alimentés par de l’électricité produite grâce à de l’énergie solaire.» Julien Chirol confirme que l’engouement pour cette technologie ne cesse de croître dans le pays. «L’Angleterre est le pays qui a connu le plus fort taux de croissance en 2011.»

Ce projet, dont les travaux avaient été repoussés de nombreuses fois, va permettre à la ville de se donner une image plus éco-responsable en encourageant des projets en faveur du développement durable.