Première visite des journalistes sur la centrale nucléaire de Fukushima

Le 12 novembre dernier, soit huit mois après l’accident nucléaire survenu sur le site de Fukushima au Japon, une trentaine de journalistes ont été invité à visiter les installations. Équipés de combinaisons anti-radiations de la tête aux pieds, les reporters – dont quatre représentants de médias étrangers mais aucun français – ont tout d’abord traversé en autocars les villes fantômes de Naraha, Tomioka et Okuma, situées dans le périmètre d’exclusion (à vingt kilomètres autour de la centrale), a rapporté Martin Fackler, du New York Times. Arrivés aux portes de la centrale, les journalistes racontent que le taux de radioactivité était de 20 microsieverts par heure et atteignait même les 500 microsierverts par heure au pied des réacteurs.

Fait encore plus marquant, on rapporte que lorsque le convoi a traversé une forêt de pins, un porte-parole de l’opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco), a signalé qu’un taux de 1.000 microsieverts (un millisievert par heure), avait été enregistré récemment à cet endroit. Il s’agit de la dose annuelle maximale imposée en temps normal au Japon et dans la plupart des pays.

Il est toujours dangereux d’y travailler 

Malgré cette invitation visant à montrer au monde entier que l’accident nucléaire était désormais sous contrôle, les réacteurs ne sont toujours pas à « l’arrêt à froid ». Tepco espère atteindre ce point de maintien du combustible sous les 100°C d’ici le mois prochain ou au plus tard début 2012. Le directeur de la centrale Masao Yoshida a même fait part aux reporters des risques qu’il y avait encore à travailler sur le site : « D’après les relevés que j’ai vus, il n’y a aucun doute que les réacteurs sont stabilisés […] C’est encore dangereux d’y travailler. On est parvenu au niveau où on peut aller sur place mais on n’est pas encore dans la situation où n’importe qui peut y aller ».

Il est à noter que 3.200 personnes travaillent actuellement à la centrale.

30 ans pour tout démanteler

Le ministre de l’Environnement, chargé de la gestion de l’accident de Fukushima, Goshi Hosono, se veut lui rassurant : « À chaque fois que je reviens, je sens que les conditions se sont améliorées. C’est grâce à votre dur labeur », a-t-il déclaré devant un parterre d’ouvriers, ajoutant que le pire est passé mais en soulignant que le démantèlement de l’ensemble des installations prendrait trente ans a minima.

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