Élévation du niveau des mers, augmentation de la fréquence des inondations, des cyclones, de la sécheresse…
On entend souvent les mêmes choses sur les conséquences du changement climatique. Voici une liste non exhaustive de 10 effets écologiques surprenants.
1. Des lacs disparaissent
Le réchauffement climatique serait le coupable de la disparition de nombreux lacs dans le monde au cours des dernières décennies (exemples : 125 lacs dans la région de l’Arctique, le lac glaciaire de Témpanos au Chili, le lac Tchad en Afrique…)
2. Des montagnes en croissance
Alors que la fonte de la glace provoque la disparition des lacs de l’Arctique, elle « aiderait », d’un autre côté, les montagnes à croître. En effet, les glaciers au sommet des montagnes enneigées sont lourds et exercent une pression sur la montagne qui a tendance alors à « s’enfoncer ». On appelle cela l’isostasie.
La fonte des glaciers entraine donc une diminution de poids permettant aux montagnes de grandir de quelques centimètres.
3.L’Arctique est en pleine floraison
Bien que certains écosystèmes perdent leur habitat dans l’Arctique, voici un autre effet du réchauffement mondial, celui de la floraison étrange de la flore de l’Arctique. Les plantes sont habituellement piégées dans la glace la majeure partie de l’année. Mais on s’aperçoit que le réchauffement climatique contribue à ce que le printemps arrive plus tôt ces dernières années. Ce réchauffement plus important et précoce fait fondre la glace et fleurir de nombreuses plantes. Des recherches récentes ont montré que certains produits chlorophylliens issus de la photosynthèse se trouvent dans les sols modernes à des niveaux plus élevés que dans les sols anciens.
4. Plus d’allergies et d’asthme
De nombreuses études statistiques montrent une corrélation entre l’augmentation de personnes souffrant d’allergies et d’asthme et le changement climatique. Une des raisons principales est la première floraison, celle qui entraîne les plantes à produire plus de pollen.
Le gouvernement a d’ailleurs récemment présenté son plan d’adaptation au changement climatique où il est évoqué à l’intérieur le soin qu’il faudra apporter au développement des savoirs sur les maladies émergentes et au renforcement des dispositifs de surveillance pour les années à venir. Des études seront lancées en 2011 pour renforcer la surveillance des pollens mais aussi des insectes vecteurs et des microorganismes qui pourraient profiter du réchauffement climatique. Un groupe de veille santé-climat sera également créé au sein du Haut conseil de la santé publique (HSCP) chargé d’évaluer les données, d’alerter et de faire des recommandations aux pouvoirs publics.
Pour plus d’informations, vous trouverez l’article daté du 20 juillet 2011 : « Une première en Europe : la France présente son plan d’adaptation au changement climatique » à l’adresse suivante : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Une-premiere-en-Europe-la-France.html
5. Les satellites accélèrent
L’accélération des satellites est la preuve que l’espace est impitoyable envers l’humanité et son comportement environnemental.
Les satellites en orbite autour de la Terre sont ralentis à cause des molécules d’air. Pour contrer ce phénomène, les ingénieurs doivent régulièrement les remettre sur la bonne voie et à la bonne vitesse. Mais l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone réchauffe l’air. Ces molécules se heurtent alors moins souvent, l’air environnant se refroidit et se décante. Ainsi l’augmentation de dioxyde de carbone crée moins de résistance dans l’atmosphère pour les satellites, ce qui leur permet de se déplacer plus rapidement.
6. Déplacement vers les collines
En cette année internationale des forêts, il est intéressant de montrer que de nombreuses études scientifiques portent sur les migrations ou plus précisément sur les répartitions d’aires de migrations de différentes espèces animales et végétales (chêne blanc, papillon Hesperia comma, etc.) en direction de contrées plus au nord et de plus haute altitude.
Exemple : Le papillon comma (Hesperia comma) est une des espèces dont l’aire de répartition s’est déplacée le plus rapidement : 220 km vers le nord au cours de ces vingt dernières années.
Comme son nom l’indique, le changement climatique modifie les conditions climatiques du milieu : température, humidité, évènements extrêmes, etc. Les conditions environnementales nécessaires à la vie et au développement des espèces sont alors modifiées. De nombreuses espèces cherchent à retrouver ces conditions de vie optimales en se déplaçant plus au nord.
7. Le dégel des sols gelés
Un des plus impressionnants effets du changement climatique est sans aucun doute le dégel des sols gelés. En effet, la hausse des températures peut entraîner le dégel du sol gelé sous la surface de la terre qui change alors de forme. Éboulements (ex : éboulements de rochers sur le Mont-blanc, septembre 2011), glissements de terrain, dommages sur les voies ferrées et autoroutes, disparition de votre maison, toutes sortes de catastrophes peuvent alors en découler…
Mais la plus singulière de toute, et presque tout droit sortie d’un film de science-fiction, est la possibilité que d’anciens cadavres refassent et réintroduisent des maladies anciennes… (On a bien annoncé, en début d’article, « effets bizarres » du changement climatique !)
8. Monuments en ruines
Afin de dresser des bâtiments d’une ampleur et d’une beauté à couper le souffle, les civilisations anciennes ont eu recours à des méthodes de construction très astucieuses qui ont tenu pendant des millénaires !
Mais il semblerait que le réchauffement climatique est plus fort que le temps. Pour preuve, les inondations récurrentes en Thaïlande qui ont déjà endommagé un site vieux de 600 ans.
9. Les survivants de l’extrême
Avec une arrivée plus précoce du printemps certaines espèces doivent réinitialiser leur horloge interne pour ne pas rater leur ressource énergétique. Seules les espèces qui réussiront à s’adapter à ce tempo infernal dicté par le réchauffement global transmettront leur profil génétique et survivront aux changements climatiques.
10. Eau brune
Des températures plus chaudes pourraient avoir pour effet une production importante de matière organique colorée. Cette dernière pourrait s’écouler dans les lacs et noircir petit à petit l’eau lacustre. Alors, sans assez de luminosité pour survivre, de nombreux végétaux situés sur le fond des lacs pourraient être détruis. Par voie de conséquence, d’autres espèces animales mangeant ces plantes devront impérativement trouver autre chose pour se nourrir ou diminueront également. L’écosystème entier pourrait à terme disparaître.
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Merci pour ce documentaire.