Alors que le sommet de Durban vient de s’achever, on connaît d’ores et déjà le nom du pays qui accueillera la prochaine conférence sur les changements climatiques, la COP 18, du 26 novembre au 7 décembre 2012.
Ce sera à Doha, au Qatar !
Ce choix paraît incroyable quand on sait que ce pays fait partie des plus pollueurs de la planète.
Le Qatar possède d’immenses réserves de gaz naturel et compte parmi les plus grands exportateurs de pétrole au monde. Mais le plus surprenant est sans conteste sa place de leader mondial concernant ses émissions annuelles de gaz à effet de serre. En effet, un Qatarien produit l’équivalent de 53, 4 tonnes de CO2 par an selon les données de l’ONU (2008). Cela représente trois fois plus qu’un Américain (17,5 t), dix fois plus qu’un Chinois (5,2 t) et 36 fois plus qu’un Indien (1,4 t). De plus, il est à noter que le Qatar a également été sélectionné pour recevoir la coupe du monde de football durant l’été 2022 où la température frôle les 50°C et où il est déjà prévu d’équiper les stades de grands climatiseurs…
http://projets-architecte-urbanisme.fr/stades-coupe-monde-football-2022-qatar/
Alors pourquoi un tel choix ?
La responsable des Nations unies pour le climat, Christina Figueres, a tenté de se justifier lors de la conférence de Durban en pointant du doigt les promesses de réduction des émissions et l’intention du Qatar d’aider les pays en développement à s’adapter aux effets du changement climatique tels que les sécheresses ou inondations.
Mais un expert du climat, présent à Durban, au sommet sur le climat a déclaré que ce choix était plutôt justifié par les pétrodollars : «On est face à des considérations financières et diplomatiques et non écologiques. Le Qatar a fait du lobbying actif pour accueillir le sommet. C’est un pays qui a de grosses capacités financières et de grosses liquidités. Il peut se payer une COP (conférences des parties) en plus d’une équipe de foot.»
Cette future conférence aura au moins le mérite de faire ressortir, d’un point de vue plus local, les points négatifs de ce pays et d’alimenter la presse d’autres exemples aberrants concernant les grands enjeux environnementaux et leur grande médiatisation.
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