« Parce qu’on aime aussi parler de nous et de nos expériences, parce qu’on est des passionnées d’environnement et que l’on a la chance d’en faire notre métier, parce que nous essayons d’être le changement que nous voulons voir dans ce monde, nous avons envie de partager notre avis et notre vision des choses. Alors bonne lecture ! » 

Il plane ces temps-ci comme une atmosphère étrange, une ambiance parfois électrique, parfois résignée ou encore révoltée.

En témoigne la vague rouge qui a déferlé dans les rues montréalaises il y a 2 semaines, 200 000 étudiants, professeurs, simples citoyens se sont unis pour faire entendre leur voix. Une contestation provenant des étudiants contre la hausse des frais de scolarité mais rejoint par une partie de la société ayant mis à jour un réel mouvement social.

Et il n’y a pas que le Québec qui voit rouge! La France a connu un événement surprenant le 18 Mars dernier : tous à la Bastille! 100 000 personnes se sont rassemblées en ce lieu historique pour crier leur révolte face à la crise économique dont l’Europe a tant de mal à sortir :« Génie de la Bastille qui culmine sur cette place, nous voici de retour, le peuple des révolutions et des rébellions en France. Nous sommes le drapeau rouge ! »

Cela tombe bien, le rouge est ma couleur préférée, mais étrangement, plus je découvre, connais, comprends et aime le Québec, plus je suis attirée par le bleu.

Des enjeux importants se jouent dans mon pays, j’ai mon mot à dire et malgré tout je regarde cela de loin. D’autres se jouent dans cette belle province mais je ne sais quel rôle tenir. Toutes ces revendications me font me poser bien des questions: Quelle est ma position en tant qu’expatriée, en tant qu’immigrée, en tant que représentante d’un organisme qui travaille avec et pour les étudiants, en tant que personne ? Où est ma place?

Transmettre mes convictions et mes valeurs, c’est peut être là qu’est mon rôle.

Lueur d’espoir en cette période sombre, réussir à embarquer mes amis dans mes délires de « terroriste environnementaliste » : Une heure pour la Terre se finissant en soirée aux chandelles, On va se faire un printemps pour le Jour de la Terre : et ils aiment ça!

Ce sont toutes ces personnes autour de nous qui mettent de la couleur dans nos vies; des rencontres hasardeuses qui se transforment en amitiés sincères, des gens d’horizons différents qui cheminent vers un même but : vivre leur vie en accord avec leurs convictions.

Alors ne broyons pas du noir, il se pourrait que toutes ces  « révolutions », tranquilles ou non, ne se terminent pas comme dans l’histoire du petit chaperon … rouge.

Anne le 4 Avril 2012

Photo capturée avec brio lors d’une manifestation à Montréal by Alexane Photography 

Autre édito: « Tu m’écris, il pleut à Montréal; je te lis, il neige à Paris »