“Parce qu’on aime aussi parler de nous et de nos expériences, parce qu’on est des passionnées d’environnement et que l’on a la chance d’en faire notre métier, parce que nous essayons d’être le changement que nous voulons voir dans ce monde, nous avons envie de partager notre avis et notre vision des choses. Alors bonne lecture !”
Il y a quelques jours, j’ai appris une bien triste nouvelle: la plage dont le doux bruit des vagues a bercé mon enfance est sur le point de disparaître.
Cette plage, comme de nombreuses au pays basque, était autrefois une grande zone de sable où l’on pouvait se balader le long de la côté durant des heures, où il fallait marcher de longues minutes pour atteindre l’eau à marée basse et d’un peu moins longues à marée haute. Aujourd’hui à marée haute cette plage, ma plage, n’existe plus et ce quelques soient les coefficients de marée.
L’érosion des côtes et du littoral, un phénomène naturel certes mais que l’activité humaine accélère. Et malgré les connaissances de l’Homme sur ce sujet je suis surprise, surprise d’observer cela à l’échelle d’une vie : ma petite vie.
On évoque souvent le catastrophisme environnemental et si au contraire nous nous étions trompé? Avons-nous été des climato-optimistes? Ces changements climatiques pourraient-ils se répercuter sur nos vies plus vite et plus fort que ce que l’homme avait imaginé?
Ceci se passe le long des côtes françaises mais il en est de même sur celles du Québec. En 2010, le littoral gaspésien a été très fortement touché par des marées de grande ampleur, jusqu’à voir maisons et routes dévastées. Cela aussi je l’ai vu de mes propres yeux en parcourant le Québec des mois après, avec tant de belles maisons à vendre suite à ces dommages.
Il ne s’agit pas d’un événement ponctuel mais bien le genre de phénomène amené à se reproduire encore et encore.
Et là je vous parle de ma tristesse de petite fille riche occidentale qui a perdu un souvenir d’enfance, mais à une échelle bien plus importante, combien de personnes dans le monde vivent de la pêche? Combien d’humains vivent sous le niveau de la mer, dans des zones littorales ou encore des îles? Combien seront touchés par la hausse du niveau marin ?
Combien seront obligés de quitter leur terre ne pouvant plus vivre dans leur propre pays devenant des réfugiés climatiques ?
Les Maldives avaient tenté d’éveiller les consciences en 2009 avant le sommet de Copenhague en organisant une de leur réunion ministérielle sous la mer.
« Ce que nous essayons de faire comprendre aux gens, c’est que ce n’est pas seulement un problème pour les Maldives, mais pour le monde entier. Si nous ne pouvons pas sauver les Maldives aujourd’hui, vous ne pourrez sauver le reste du monde demain »
À méditer !
Anne le 18 Octobre 2012
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