Notre monde est régi par des critères de beauté dont nombreuses sont les victimes : la femme, l’homme, le design, l’architecture, les paysages. Tout ou presque est confronté à ses dictats et en subit les conséquences.
En-est-il de même pour l’environnement ? Protège-t-on plus ce que l’on trouve beau que ce qui nous envoute moins ?
Expérience : Prenez quelqu’un de votre entourage et demandez-lui de vous citer des exemples d’espèces menacées, Cette personne énumèrera à 90 % des grands mammifères : ours polaire, panda, tigre, éléphants, rhinocéros etc.
Il semblerait que le sentiment d’urgence pour sauver l’espèce est accentué par le facteur « super cute » de l’animal.
Pourquoi personne ne parle de ces bestioles repoussantes que l’on trouve dans les fonds marins, des insectes ou autres espèces bien moins populaires? Quant aux plantes, ce sont les laissées pour compte des espèces à sauver !
Des organismes tels que l’UICN, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et la CITES, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ont pour mission d’influencer les sociétés à conserver l’intégrité et la diversité de la nature.
Cependant, en regardant la liste rouge, qui recense et évalue l’état de conservation des espèces végétales et animales, de plus près, on remarque, que le nombre d’espèces qui y sont présentes est dans cette même direction :
- Mammifères : 5 501 pour environ 6000 espèces recensées dans le monde
- Insectes : 4 403 alors que plus d’un million d’espèces recensées et 30 millions supposément existantes
- Plantes 15 674 pour 315 000 espèces recensées
On protège ce que l’on connaît et que l’on aime, c’est un sentiment naturel.
Il n’y a aucun mal à vouloir sauver de l’extinction les grands mammifères, bien au contraire, mais il serait temps de faire comprendre que d’autres espèces essentielles à la biodiversité et à l’équilibre des écosystèmes sont également en danger et qu’il y a urgence.
L’exemple des requins, longtemps mal aimés en raison du coté effrayant qu’il peuvent dégager pour certaines personnes (merci au passage à Spielberg) mais récemment protégés par la CITES suite au commerce atroce de ses ailerons, montre que les mentalités peuvent changer.
Et c’est sans doute là que la sensibilisation de la population est primordiale !
Ne laissons pas la beauté décider de l’avenir des espèces. Au nom de toutes ces animaux vilains ou ces plantes qui puent, ensemble crions : « Sauvons aussi les moches ! »
Anne le 1er Avril 2013
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