Carnets de voyage de Nicolas: La Bolivie

Nicolas a entrepris son tour du monde sur un coup de tête, une envie irrépressible de découvrir des contrées lointaines et inconnues, d’accomplir ce rêve de gamin en gardant en tête cette promesse faite à son grand-père qui lui avait conté l’histoire de Marco Polo. Il partage avec nous, via ses écrits et ses photos, son carnet de voyage rempli de belles expériences personnelles: un vrai régal !

Écrire sur la Bolivie est peut-être l’exercice le plus difficile depuis le début de mon périple. Non pas que ce pays ne m’inspire rien, bien au contraire…

Mais parfois les mots semblent manquer pour décrire des paysages ou exprimer ses sensations. Je crois que l’altitude, de ce pays niché dans les nuages, entre désert, vallées et forêts denses, ainsi que sa beauté peuvent couper le souffle comme les mots.

Que dire de ces Lagunes aux couleurs si étranges ? Que dire de ce sol aride pris en étau par des montagnes enneigées ? L’eau peut y être de couleurs surnaturelles, comme si ce monde, comme si cette nation, sortait plus des contes de fées fantastiques plutôt que d’un monde réel…

Que dire d’un vol de flamants roses rasants des flots rouge sang, avec cette végétation jaunie et brulée par le temps et le temps qui se balance caressée par le vent ? De ce ciel bleu, d’un bleu qui n’est pas vraiment bleu ou peut-être un peu trop ? Et que dire quand le sol se drape de blanc, à la manière d’une mariée, jusqu’aux horizons ? Comme si toutes les larmes du monde avaient trimballé leur sel pour venir mourir à Uyuni. De cette sensation de néant ? De ce sentiment d’être dans la Lune avec sa tête, sur la lune avec ses pieds ? De ces rochers, sculptée avec talent par dame Nature, aux formes incongrues ?

Et dans les villes, les surprises ne sont pas en reste. Juchée dans le ciel, la trépidante La Paz grouille et gronde ses idéaux et ses utopies. Ici pleuvent les slogans vers le gouvernement et les dynamites sur l’asphalte. Défilent les petits hommes, aux allures de petits santons en terre cuite, avec leurs joues gonflées par la coca, leurs casque de mort vissés sur la tête, leurs regards dévouées et leurs airs cabochards ! Paradent les dames coquettes, bébés sur le dos,  avec leurs larges jupes et jupons colorées, leurs châles lumineux, leurs longs cheveux noirs tressés et leurs chapeaux melons plantés sur leurs crânes. Exit les Lolitas, place aux Cholitas !

Moins trépidante, plus paisible, Sucre, l’illustre, la baroque, l’autre capitale baigne dans un soleil qui fait étinceler la blancheur de ses murs. Et son coeur, historique et héroïque, bat calmement une ambition de devenir LA numéro un de Bolivie.

Mon regret reste quand même de ne pas avoir pu découvrir intégralement ce pays. Pas de lac Titicaca, pas d’Amazonie ou de petits villages perdus au milieu de nulle part… Il faudra donc replonger dans ce grimoire intemporel un jour où l’autre ! Retourner dans la poussière avant de le devenir !

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6 réponses à “Carnets de voyage de Nicolas: La Bolivie

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