Presque une semaine après le passage de Bejisa, retour sur notre première expérience de cyclone avec Mr écolo !
Comme pour toute première fois, celle-ci n’a pas dérogé à la règle, et a été forte en émotions !
Au coeur de la saison cyclonique, nous savions que nous pourrions difficilement y échapper, mais la question était quand? et surtout dans quelle mesure serions-nous touchés? La précédente formation cyclonique Amara, ayant vite pris la tangente, cette première fois n’a pas lieu à Noël !
A l’affût depuis plusieurs jours avant son passage, au fil des prévisions, le doute ne pouvait plus être possible: notre premier cyclone s’appellerait Bejisa.
A la fois, excités et appréhendant sa rencontre, nous avons fait connaissance avec ce cyclone, le jeudi 2 Janvier 2014, afin de commencer l’année en tirant de cette expérience quelques leçons de vie.
Voici des proverbes illustrant bien et de manière chronologique nos impressions avant, pendant et après son passage:
- Rien ne sert de courir, il faut partir à point : Même si certains peuvent le prendre à la rigolade, avoir l’oeil sur les prévisions météo et s’organiser quand celles-ci ne laissent plus trop de doute quant à l’approche du cyclone. Se préparer tranquillement pour éviter la cohue et le stress de dernière minute dans les grandes surfaces afin d’avoir ses réserves d’eau, de conserves. On oublie pas de charger ses appareils électriques en cas de coupure et de connaître les coordonnées du centre d’hébergement le plus proche en cas d’évacuation.
- Patience et longueur de temps … : Accepter l’inévitable, rester calme, ne pas se laisser submerger par sa peur même en plein coeur de la « tempête ». Vous seriez étonné de tout ce qui vous passe par la tête durant un cyclone. Regarder les heures qui défilent tout en restant cloîtrer chez soi. Mais apprendre à gérer ses émotions et lâcher prise a, sans doute, été le plus dur mais instructif pour moi !
- Modestie et humilité sont le deuxième pas vers le respect (l’émerveillement étant le premier selon Nicolas Hulot). Face aux forces de la nature, nous sommes bien peu de choses et bien impuissants. Respect Madame Nature !
- Une journée riche en émotions : Le stress accumulé dans la journée aide clairement à s’endormir, épuisés, lorsque la nuit fût venue … MAIS
- … Quand y’en a plus y’en a encore ! Lorsque tu crois que tout est fini mais que le pire est à venir ! Mes 50 minutes de sommeil, vous feront comprendre que le plus violent a eu lieu durant la nuit de jeudi à vendredi ! Et qu’il ne faut surtout pas sortir, même lorsque vous pensez que c’est fini !
- Se rendre compte de sa chance: Sans tomber dans le pathos, lorsque vous pensez dans la nuit que, oui, il pourrait vous arriver bien des choses, au matin vous vous estimez heureux d’être là !
- … et vivre simplement: pour beaucoup, cyclone est synonyme d’absence d’eau , de pannes électriques et on se rend vite compte de sa dépendance ! Mais, croyez-nous, jeux et dîner aux chandelles, il n’y a pas mieux !
- Après la pluie le beau temps … et les moustiques! Aussi incroyable que cela puisse paraître, le beau temps revient et les gens reprennent petit à petit le cours de leur vie. Seuls traces, les impressions des gens et les dégâts visibles: arbres, rivières, cascades.
- Vous n’êtes pas seuls … à avoir eu peur. Alors dès que le cyclone est passé, on rassure ses proches qui sont dans l’inquiétude et d’autant plus impuissants qu’ils sont si loin de vous !
Voici les dégâts près de chez nous:
Si vous voulez un petit souvenir, voici le tee-shirt de l’Effet Péi spécial Bejisa.
Après le pire hiver depuis 10 ans au Québec, l’an passé (mais celui de cette année semble bien pire amis québécois), le pire cyclone depuis 20 ans selon le préfet. Promis, si on passe par chez vous, on vous prévient pour que vous vous prépariez à vivre des conditions climatiques extrêmes.
On profite de cet article pour vous souhaiter une excellente année avec, bien entendu le plus important, une bonne santé pour vous et vos proches .
Tu vois tout juste! J’ai été impressionnée par la remise en état rapide face à Dumile y a pile un an!! C’est « à vivre » malheureusement je trouve pour se rendre compte de pas mal de choses!
Merci pour la citation de notre président ;-) Oui on se sent petit face aux éléments!